Alors que de moins en moins d’exilé·e·s réussissent à franchir les frontières de l’UE – sur les six premiers mois de l’année, le nombre d’arrivées en Italie par la Méditerranée a baissé de plus de 70 % par rapport à l’année 2017 –, quelques centaines de boat-people sont pourtant présentés comme la cause de la plus importante « crise » que l’UE ait jamais eu à affronter.
Le Conseil européen qui se réunit les 28 et 29 juin met ainsi une nouvelle fois au centre de son agenda les réponses à apporter aux « pressions (...)
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Situation de l’Aquarius : l’intervention espagnole ne dédouane pas l’Italie de ses responsabilités
Communiqué de presse de l’ASGI
On peut se réjouir du fait que, grâce à la proposition de l’Espagne d’accueillir les passagers de l’Aquarius, le drame que vivent depuis presque une semaine ces 629 personnes sauvées du naufrage mais interdites d’accostage trouve bientôt une issue.
Cette solution ne saurait cependant dédouaner l’Italie et Malte des devoirs qui leur incombent au regard du droit international maritime, qui oblige les pays dont les côtes sont les plus proches à porter assistance et à permettre le débarquement d’un navire (...)L’Espagne et le Maroc doivent respecter les droits des enfants migrants
Ces derniers mois, le nombre de personnes migrantes et/ou demandeuses d’asile tentant d’accéder au territoire européen à travers la dénommée « frontière sud » entre le Maroc et l’Espagne, a nettement augmenté. La fermeture d’autres routes (Grèce, Italie), et la non délivrance de visas pour accéder au territoire européen, ont provoqué en 2017, la multiplication par trois du nombre d’arrivées en pateras sur les côtes espagnoles, mais aussi 249 morts par naufrage dans la zone. À ce jour, en 2018, plus de 520 (...)
Garde-côtes libyens vs ONG : l’Italie et l’UE ont choisi leurs alliés
Communiqué conjoint Migreurop, EuroMed Droits et FIDH
Depuis fin 2016, l’Italie – soutenue par l’UE – a initié une double stratégie pour mettre un terme aux arrivées de personnes migrantes par la Méditerranée centrale : criminaliser les secours citoyens, et faire à nouveau de la Libye le gendarme de l’Europe. Ces deux dimensions se sont accentuées au cours de l’été 2017 avec l’imposition d’un « code de conduite » aux ONG et la mise sous séquestre des bateaux des organisations récalcitrantes. Dans le même (...)6 février 2014 : Massacre de Tarajal
Le permis de tuer des gardes-frontières
Aujourd’hui, les familles des victimes et leurs soutiens commémorent, pour la quatrième année consécutive, le massacre de Tarajal. Cette date est devenue l’un des symboles tragiques de politiques migratoires qui portent atteinte aux droits et à la vie des personnes en exil.
Le 6 février 2014, plus de 200 personnes, parties des côtes marocaines, ont tenté d’accéder à la nage à l’enclave espagnole de Ceuta. Alors qu’elles n’étaient plus qu’à quelques dizaines de mètres de la plage du Tarajal, la Guardia (...)