Webinaire « Militarisation des frontières et criminalisation des solidarités »
Organisé par Migreurop et Casa da gente de Barcelona dans le cadre du FSEM 2021
Dans le cadre du pré-forum social européen des migrations (FSEM), Migreurop et Casa da gente de Barcelona organisent un webinaire, le 11 mars de 15h à 17h (GMT+1) sur la militarisation des frontières et la criminalisation des solidarités (axe "droits humains et migrations") avec la participation de Statewatch et du Gisti (membres du réseau), de Borderline Europe et du European network against racism (ENAR).
La présentation de la migration comme un « risque », puis comme une « menace » a permis de légitimer, depuis près de 30 ans, des politiques chaque fois plus sécuritaires et répressives envers les personnes exilées, et leurs soutiens, au sein de l’UE, à ses frontières et au-delà. Ainsi, des obstacles de plus en plus nombreux et sophistiqués sont-ils érigés à chaque étape du parcours pour repousser les migrant·e·s et sécuriser les frontières européennes (opérations navales, déploiement de l’armée, drones et satellites, biométrie).
Dans le but d’entraver la mobilité des exilé·e·s, de les empêcher d’atteindre l’Union européenne, celle-ci leur livre une véritable guerre en mobilisant des moyens militaires, administratifs, et pénaux, au mépris de leurs droits dont elle doit pourtant garantir le respect (droit d’asile, droit de ne pas subir de traitements inhumains et dégradants, droit à un procès équitable et à un recours effectif, etc..).
A cet arsenal militaire s’ajoutent depuis quelques années dissuasion et musèlement des solidarités. Les discours politiques qui associent opportunément les exilé·e·s aux maux de nos sociétés, pour en faire non seulement des boucs-émissaires mais aussi des « criminels », se sont multipliés et banalisés, justifiant ces attaques tous azimuts contre la solidarité.
Qu’elle soit associative ou individuelle, en Europe et ailleurs, cette solidarité exprimée envers les personnes exilées est dans la ligne de mire des gouvernements des États membres. De toutes parts, il s’agit de museler les voix qui s’élèvent en résistance. Cette répression n’épargne pas, loin s’en faut, la solidarité lorsqu’elle émane des personnes migrantes elles-mêmes. Dans ce cas, les poursuites, les sanctions, les intimidations s’abattent avec d’autant plus de force que les personnes migrantes sont dans une situation encore plus vulnérable, parfois dépourvues d’un droit au séjour, d’accès à une assistance juridique ou d’une connaissance de la langue.
Cet atelier se propose ainsi de montrer l’ampleur du phénomène et les conséquences que cela comporte, notamment au regard des sociétés civiles.
Traduction webinaire en français, anglais, espagnol
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