visite de la ZA d’Orly
La visite de la zone d’attente d’Orly a eu lieu le jeudi 31 mars, en présence de Mme Pau-Langevin (députée PS). Elle était accompagnée du directeur adjoint de la PAF (police aux frontières) et de deux représentantes du GAS (Groupe Accueil et Solidarité) et de l’Anafé (Association Nationale pour l’Assistance aux Frontières des Étrangers).
La durée moyenne du maintien en zone d’attente est de 50 heures en 2010. Les 2/3 des personnes maintenues en zone d’attente sont refoulées (soit 827 personnes en 2010). La visite a pu mettre en évidence un certain nombre de pratiques qui ne permettent pas aux migrant-e-s le respect de leurs droits en zone d’attente ; le droit d’asile semble particulièrement malmené. Par exemple, la PAF, alors que ce n’est ni son rôle, ni sa compétence, demanderait aux étrangers les raisons pour lesquelles ils demandent l’asile, soit des pratiques qui sont en parfaite violation avec le principe de confidentialité. Pour ce qui est de l’usage de la force, la PAF affirme qu’il n’y aurait aucune mesure coercitive en ZA. Des migrant-e-s sont parfois placé-e-s en garde à vue et risquent une condamnation pénale après un refus d’embarquement. La PAF assure que les Ivoiriens et les Sri-Lankais seraient systématiquement admis sur le territoire au titre de l’asile ; or l’Anafé dément cette information et accuse les autorités françaises d’avoir renvoyé des Ivoiriens depuis le début de l’année 2011 . Un officier de la PAF souligne le coût important (organisation, déplacements, etc.) qu’engendrent les recours effectués par les personnes maintenues devant le tribunal administratif. Un système de visioconférence est prévu dans le projet de loi relatif à l’immigration qui est actuellement en débat et sur le point d’être adopté.