Revue de presse UE-Libye
Le 28 février 2011
[FR] L’afflux de réfugiés qui fuient les violences en Libye ne faiblit pas à la frontière tunisienne, où l’on compte 10 000 réfugiés qui passent la frontière chaque jour. Les autorités tunisiennes parlent de crise humanitaire. D’après l’UNHCR, 100 000 personnes ont fui la Libye depuis la semaine dernière, trouvant refuge en Tunisie et en Egypte.
Des témoignages font état de violences extrême à l’encontre de travailleurs et réfugiés sub-sahariens en Libye. Dans le port de Benghazi, certains migrants employés dans la construction, se cachent sur leur lieu de travail. A Tripoli, les migrants sub-sahariens n’osent plus sortir de chez eux. Alors que bon nombre de pays organisent l’évacuation de leur ressortissants, les sub-sahariens sont délaissés par leurs gouvernements, et n’ont aucune opportunité de quitter le pays.
Certains états, notamment d’Asie du Sud-Est, éprouvent des difficultés à organiser l’évacuation de leurs ressortissants, c’est pourquoi ils se sont tournés vers l’OIM pour leur demander de l’aide. L’OIM, quant à elle, a déclaré rechercher une aide de 11 million de dollars pour pouvoir mener à bien cette mission.
[EN] The refugees, fleeing violence in Libya, are still a major influx at the Tunisian border. 10.000 refugees cross the border every day. Tunisians authorities describe a humanitarian crisis. According to the UNHCR, 100 000 people have already fled Libya to go to Tunisia or Egypt, since the past week.
Some refugees talk about extreme violence against sub-Saharan workers and refugees in Libya. In Benghazi’s harbor, some migrants, working in construction, use their worksite to hide. At Tripoli, sub-Saharans migrants are afraid to go out into the street. While other countries are evacuating their nationals, sub-Saharan migrants are neglected by their governments and do not have any opportunity to leave the country.
Some governments, notably from South-Eastern Asia, have difficulties to evacuate their nationals from Libya. That is why, they asked for IOM assistance. The international organization for migrations declares that it needs 11 million of dollars to do this job.
L’afflux de réfugiés à la frontière Tunisie/Lybie
SFI News, le 28/02/11
Libyan "migration tsunami" as thousands pour into Tunisia to escape Gaddafi’s loyalists
Des milliers de personnes passent la frontière tunisienne pour fuir es violences en Libye. Beaucoup d’entre eux sont des tunisiens et des égyptiens, un témoignage rapporte que les travailleurs migrants égyptiens et tunisiens sont soupçonnés d’aider la révolution et sont arrêtés par la police. Le nombre de personnes ayant franchi la frontière hier est estimé à 10 000 personnes et les réfugiés continuent d’arriver.
Los Angeles Times, le 28/02/11
100,000 refugees flee Libya as fighting increases
Les Nations Unies déclarent que 100 000 réfugiés ont fui les répressions en Libye, depuis la semaine dernière. Ils se sont réfugiés en Tunisie et en Egypte.
Cyberpresse.ca, le 28/02/11
Une frontière sous haute tension
Les flux d’arrivées de réfugiés en provenance de Libye ne faiblissent pas à la frontière tunisienne, il en arrive 10 000 par jour. Les autorités locales, sont complètement débordées et ont décidé de fermer la frontière pour les égyptiens hier pendant plusieurs heures, ne laissant passer que les familles.
Euronews, le 28/02/11
Afflux de réfugiés à la frontière de la Libye et de la Tunisie
Des milliers d’Egyptiens et d‘étrangers passent par le poste-frontière de Ras Jedir, au nord de la Tunisie, à la frontière libyenne. Environ 40.000 personnes ont passé la frontière pour fuir le chaos en Libye. Les autorités tunisiennes font de leur mieux pour venir en aide aux réfugiés égyptiens et leur permettre de regagner leur pays.
http://fr.euronews.net/2011/02/28/afflux-de-refugies-a-la-frontiere-de-la-libye-et-de-la-tunisie/
News 24, le 27/02/11
100 000 flee Libya in past week
L’agence pour les réfugiés de l’ONU a annoncé Dimanche que près de 100 000 personnes avaient fui la Libye pour se réfugier en Tunisie ou en Egypte, la plupart étant des ressortissants étrangers. Au total, seuls 4 600 de ces réfugiés sont des Libyens. La Tunisie parle de crise humanitaire, l’UNHCR travaille avec les gouvernements tunisiens et égyptiens, ainsi qu’avec les ONGs locales pour tenter de gérer les situation. L’UNHCR déclare que ses équipes vont tenter d’entrer en contact avec les la police et les militaires libyens, à la frontière égyptienne. Ces derniers disent avoir démissionné du gouvernement et s’être rangé du côté des leaders locaux. Ils font par ailleurs état d’un grand besoin d’assistance humanitaire dans la région est du pays, notamment avec une pénurie de denrée alimentaire. L’agence s’inquiète de plus en plus pour les 11 000 demandeurs d’asiles et réfugiés toujours en Libye, les plus en danger étant ce qui se trouvent à Tripoli.
http://www.news24.com/Africa/News/100-000-flee-Libya-in-past-week-20110227
L’évacuation des ressortissants étrangers
Le Nouvel Obs, le 26/02/11
Les évacuations de ressortissants étrangers continue en Libye
Cet article reprend, pays par pays, l’état d’avancement de l’évacuation de leurs ressortissants. Alors que certains pays, comme la France, ont pratiquement terminé le rapatriement des travailleurs expatriés en Libye, d’autres états ont demandé l’aide de l’OIM pour mener à bien cette tâche.
OIM, le 25/02/11
OIM Appeals for an Initial 11 Million Dollars to Assist Migrants Fleeing Violence in Libya
L’OIM demande une aide de 11 millions de dollars afin de procéder au rapatriement d’étrangers présents en Libye. Ces évacuations se feraient sur la base de demandes officielles des états. Cette aide permettrait à l’OIM de venir en aide à 10 000 personnes dans un premier temps et jusqu’à 50 000 personnes pourraient bénéficier de cette assistance en tout. Plusieurs pays ont déjà sollicité l’OIM pour les aider à évacuer leur ressortissants (dont l’Egypte). Ce fond permettrait aussi de venir en aide aux étrangers qui ont franchit les frontières terrestres de la Libye (en Tunisie et en Egypte) afin qu’ils puissent être rapatriés dans leurs pays d’origine.
http://www.iom.int/jahia/Jahia/media/press-briefing-notes/pbnAF/cache/offonce/lang/en?entryId=29251
Des violences contre les migrants sub-sahariens
Al Jazeera, le 28/02/11
African migrants targeted in Libya
D’après le témoignage d’un migrant malien à la frontière tunisienne, les sub-sahariens en Libye sont devenus des cibles des violences. La cause en est que des mercenaires du Tchad et Niger, appelés par Kadhafi tuent des arabes. Des milliers de travailleurs sub-sahariens, qui occupent des emplois sous-payés dans l’industrie du pétrole sont coincés dans des camps ou chez eux, alors que leurs gouvernements ne font rien pour leur venir en aide. Pour les manifestants anti-Kadhafi, les travailleurs sub-sahariens sont associés aux répressions de l’état libyen.
http://english.aljazeera.net/news/africa/2011/02/201122865814378541.html
New York Times, le 26/02/11
In Libyan Port, Stranded Migrants Watch Hope Depart
Dans le port de Benghazi, des milliers de travailleurs sub-sahariens et asiatiques employés dans une compagnie de construction turque, dorment sur le site de construction qui est devenu un camp de réfugiés. Pour des ressortissants de pays tels que Ghana, Nigeria, Mali ou le Burkina Faso, il semble y avoir bien peu d’assistance disponible. Sur le port, ils regardent des travailleurs d’autres pays quitter la Libye par bateau, mais on leur refuse l’embarquement. Environ 20 000 travailleurs étrangers auraient trouvés, au moins pour un temps, refuge dans ce centre.
Article :http://www.nytimes.com/2011/02/27/world/africa/27migrants.html?_r=1
Photos : http://www.nytimes.com/slideshow/2011/02/27/world/africa/20110227_MIGRANT.html?ref=africa
RFI, le 25/02/11
Refugees suffer during Libya protests
Des ingénieurs érythréens qui travaillent à Benghazi, sont obligés de se cacher dans un trou après que leur lieu de travail ait été attaqué. Certains d’entre eux ont été tués, d’autres se sont fait tirés dessus en pleine rue. A Tripoli aussi les migrants sub-sahariens n’osent sortir de chez eux pour chercher de la nourriture de peur de se faire agresser. Il y’a quelques 8 000 réfugiés politiques qui résident en Libye, d’après le décompte de l’UNHCR, et 3 000 demandes en attente. Alors que les pays européens et d’autre évacue leurs ressortissants, ils ne font rien pour aider les migrants sub-sahariens pourtant en grand danger en Libye. Ces derniers déclarent aussi avoir des difficultés à entrer en contact avec l’UNHCR.
http://www.english.rfi.fr/africa/20110225-refugees-suffer-during-libya-protests
Quelle est la position de l’UE ?
Les échos, le 25/02/11
L’Europe divisée sur les risques d’immigration
Le courier International, le 24/02/11
Mesquine Europe
Cet article est la traduction d’un éditorial titré "L’ignominie", dans le quotidien espagnol El País. Il fustige la bassesse de l’Union européenne à l’heure où des citoyens renversent des dictateurs au péril de leur vie sur la rive sud de la Méditerranée. . Le souci de l’UE est plus de savoir comment garder les libyens de venir envahir l’Europe, que de venir en aide à un peuple qui subit des exactions violentes. Les positions très édulcorées prises tant par la chef de la diplomatie européenne, le conseil des ministres, réuni lundi dernier, ou encore le porte parole de la ministre européenne de l’intérieur, témoignent d’une hiérarchisation des problèmes pour les responsables européen : le risque « d’invasion » migratoire de l’Europe est mis sur le même plan que le séisme politique qui secoue la Libye. Ainsi, ce qui préoccupe les dirigeants européens, est de trouver le moyen de contenir les libyens chez eux, et non pas sur le meilleur moyen de les aider à échapper aux crimes de masse qu’est en train de commettre Kadhafi. Cela traduit quelque chose d’inquiétant, une confusion entre immigré et réfugié. Face à ces soulèvements pour gagner la démocratie et chasser les dictateurs, l’Europe ne peut rester neutre, sans renier tous les grands principes sur lesquels elle a voulu bâtir son union.
http://www.courrierinternational.com/article/2011/02/24/mesquine-europe
Tribune de Genève, le 27/02/11
Lybie : la solidarité, pas la xénophobie !
Un article qui critique l’attitude des gouvernements occidentaux face à la crise en Libye.
http://solidarites.blog.tdg.ch/archive/2011/02/27/lybie-la-solidarite-pas-la-xenophobie.html