Lutte contre l’immigration africaine
Liberté - Algérie
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, est au Sénégal à qui il a promis 20 millions d’euros pour développer sa lutte contre l’émigration clandestine vers l’Espagne via les Canaries.
L’Espagne, qui fait face depuis janvier à un nombre record d’arrivées de clandestins africains, s’est assurée d’une meilleure collaboration sénégalaise dans ce dossier de l’immigration clandestine, pour lequel elle a obtenu l’appui de l’UE.
Le Sénégal est un important point de départ et de transit des clandestins vers l’Europe, plus spécialement vers les Canaries, situées au large des côtes marocaines. Depuis le début de l’année, plus de 29.000 clandestins sont arrivés dans l’archipel.
Des protocoles d’accords pour la surveillance des côtes sénégalaises devaient être signés entre Wade et Zapatero qui a ramené dans ses bagages un bateau et du matériel de communication afin que le Sénégal renforce la surveillance de ses côtes et qui promet de recruter dans l’immédiat 300 jeunes sénégalais, qui vont travailler en Espagne, et 4.000 à moyen terme. Wade a signé une convention identique avec la France le 23 septembre à Dakar avec Sarkozy, ministre français de l’Intérieur, candidat à la succession de Chirac.
En juin, les relations étaient tendues entre Dakar et Madrid, après la suspension, par les autorités sénégalaises, de tout rapatriement de clandestins d’Espagne, pour protester contre les conditions de retour de ses ressortissants.
Le malentendu a été rapidement dissipé, et de mi-septembre à la mi-octobre, un véritable pont aérien a permis le rapatriement de plus de 4 400 clandestins sénégalais.