Pratiques de résistance et solidarités en Méditerranée

Migreurop vous partage une nouvelle carte issue de l’« Atlas des migrations dans le monde : libertés de circulation, frontières, inégalités » qui propose un traitement original et éclairant des enjeux migratoires contemporains en explorant la notion de liberté de circulation.
Cet ouvrage s’intéresse aux moments historiques, aux dispositifs, aux politiques et aux moyens mis en œuvre par les États pour faciliter les migrations et les mobilités en général et vise à remettre en question l’idée qu’il n’y aurait pas d’alternative au durcissement des politiques migratoires – que la quasi-totalité des partis de gouvernement des États de l’UE présente comme inéluctable.

La 4ème partie de l’Atlas invite à (re)penser la libre circulation à partir des « pratiques par le bas ». Malgré les politiques restrictives, les personnes migrantes sont loin d’accepter passivement leur sort, et se saisissent quotidiennement du droit qui leur est nié de traverser les frontières, souvent au risque de leur vie.

Ce 6 mars 2024, l’un des 56 rescapé·e·s secouru·e·s par le Sea-Watch 5 décédait à bord après que l’Italie, Malte et la Tunisie aient refusé de l’évacuer. En une semaine le gouvernement italien a immobilisé trois navires de sauvetage d’ONG le Humanity 1, le Sea-Watch 5 et le Sea-Eye 4 empêchés de poursuivre leurs opérations de secours en mer.

Ces pratiques de résistance et de solidarité à l’œuvre en Méditerranée (et ailleurs) sont insuffisantes, entravées et criminalisées, mais n’en restent pas moins indispensables, comme le montre cette carte de Morgane Dujmovic et Tony Hauck intitulée « Informer et alerter dans une mer entachée de naufrages ».