La solidarité à l’épreuve de la liberté de circulation

Comme chaque mois, Migreurop vous partage une nouvelle carte issue de l’« Atlas des migrations dans le monde : libertés de circulation, frontières, inégalités » qui propose un traitement original et éclairant des enjeux migratoires contemporains en explorant la notion de liberté de circulation.

Cet ouvrage s’intéresse aux moments historiques, aux dispositifs, aux politiques et aux moyens mis en œuvre par les États pour faciliter les migrations et les mobilités en général. Il vise à remettre en question l’idée qu’il n’y aurait pas d’alternative au durcissement des politiques migratoires – que la quasi-totalité des partis de gouvernement des États de l’UE présente comme inéluctable.

La 1re partie de l’Atlas propose, à travers une perspective historique, d’étudier l’évolution des régimes de libre circulation et rappel ainsi que la liberté de circulation ne relève pas uniquement de l’utopie ou d’un horizon lointain, puisqu’elle a pu exister (au moins partiellement) sous différentes formes par le passé.

Au cours du mois d’avril 2024 et malgré la mobilisation des associations de défense des droits, le Parlement européen a adopté le nouveau pacte sur la migration et l’asile ainsi que la réforme du code frontières Schengen, normalisant la violation des droits aux frontières intérieures et extérieures de l’Europe comme au-delà.

Cette carte, réalisée par Nicolas Lambert et Ronan Ysebaert, donne à voir comment l’Internationale ouvrière a su mobiliser, à la fin du XIXe siècle, la solidarité internationale et fédérer les ouvrier·ère·s au-delà des frontières. En prônant la libre circulation et l’égalité des droits entre tou·te·s les travailleur·euse·s, ce mouvement nous rappelle que d’autres perspectives sont possibles. Une résistance qui fait écho aux luttes actuelles de la société civile qui reste déterminée à construire une Europe solidaire, inclusive et garante des droits fondamentaux de toutes et tous, y compris du droit à la mobilité.