Pour beaucoup d’observateurs, la politique de l’Union européenne (UE) serait caractérisée par un profond clivage entre la « vieille Europe » et le groupe dit de Visegrad – composé de la Hongrie, de la Pologne, de la République tchèque et de la Slovaquie. La campagne xénophobe de Viktor Orbàn contre la « relocalisation coercitive de citoyens non hongrois en Hongrie », plébiscitée par plus de 98% des votants, témoignerait de la profondeur de ce fossé, malgré la faible participation (40% des inscrits) au (...)
2016
articles annee
Des hotspots au coeur de l’archipel des camps
Note de Migreurop n# 4 - Octobre 2016
Les hotspots sont généralement présentés comme un élément clef de la réponse de l’Union européenne (UE) à la « crise migratoire », mais encore faut-il s’entendre sur le sens de cette expression.
Pour les concepteurs d’une politique européenne d’asile fondamentalement restrictive, il y a « crise » lorsque les exilés arrivent en nombre dans l’UE. S’ils y parviennent, c’est que l’édifice communautaire doit être renforcé : l’entrée des pays où il est éventuellement possible de bénéficier des droits ouverts par la (...)Carte des Camps 2016 - sixième édition
Désolation(s) aux frontières de l’Union
Aujourd’hui comme hier, les espoirs de nombreuses personnes exilées se fracassent sur la réalité des camps fermés des États européens qui, d’une part, érigent les droits de l’homme en étendard et, d’autre part, exigent des exilés qu’ils restent hors de l’Union européenne (UE). Au prétexte d’arrivées « massives », l’UE et ses Etats voisins n’ont cessé de renforcer leurs systèmes d’enfermement : de 2011 à 2016, la capacité totale connue des camps recensés par le réseau est passée de 32 000 à 47 000 places.
Si, dans (...)Sara Prestianni : "De Rome à Gaziantep, des réfugié·es otages de l’Union européenne"
Visions Carto, 26/09/2016
Pour les milliers de réfugié·es qui ont pris le chemin de l’exil, la vie s’est figée dans le temps et dans l’espace, coincé·es en Italie, en Grèce ou en Turquie. Depuis l’accord UE-Turquie du 18 mars 2016, l’Europe s’efforce de contenir à tout prix leur mouvement dans sa partie méridionale. En témoigne ce reportage photographique de la vie des réfugié·es dont l’attente est devenue la mesure du temps et l’absence d’informations la cause du désespoir.
À Rome, le camp du Baobab
En 2015, l’Union européenne (...)Renforcement de l’agence Frontex : L’UE reste sourde aux cris d’alarme des ONG
22 septembre 2016
Plus puissante que jamais, bénéficiant d’une impunité totale, l’agence européenne de surveillance des frontières change de nom et se voit reconnaître un mandat renforcé. L’Union européenne a fait le choix d’augmenter les moyens dédiés à l’expulsion, au contrôle, et aux activités de coopération hors de son territoire, au mépris des droits des migrants et des réfugiés.
En modifiant le mandat de Frontex, rebaptisée "agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes", pour en renforcer les (...)