En février dernier, Florence Parly, ministre des Armées, a annoncé l’achat par la France de six embarcations rapides au profit de la marine libyenne pour faire face au « problème de l’immigration clandestine ». Il s’agit de donner aux garde-côtes les moyens d’intercepter en mer les migrants qui tentent la traversée de la Méditerranée et de les ramener dans l’enfer de centres de détention où tous les témoignages nous rappellent qu’ils subissent les pires sévices. En fournissant aux autorités libyennes les (...)
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Mourir en mer ou sous les bombes : seule alternative pour les milliers de personnes migrantes prises au piège de l’enfer libyen ?
Communiqué du réseau Migreurop
Le soir du 2 juillet, une attaque aérienne a été signalée sur le camp de détention pour migrant·e·s de Tadjourah dans la banlieue est de la capitale libyenne. Deux jours après, le bilan s’est alourdi et fait état d’au moins 66 personnes tuées et plus de 80 blessées . A une trentaine de kilomètres plus au sud de Tripoli, plusieurs migrant·e·s avaient déjà trouvé la mort fin avril dans l’attaque du camp de Qasr Bin Gashir par des groupes armés.
Alors que les conflits font rage autour de Tripoli entre le (...)Guerre aux migrant·e·s : la justice française entérine la coopération de la France avec le gouvernement libyen
Communiqué
A l’heure où la Libye est en proie à une nouvelle guerre civile, la France n’a pas hésité à annoncer la livraison de six bateaux pour lutter opportunément contre l’immigration « dite clandestine ». Le tribunal administratif de Paris, saisie par plusieurs associations dont Migreurop, n’y trouve rien à redire.
Une fois de plus , des juges s’abritent derrière le fait que l’acte de cession relève de la conduite des relations internationales de la France pour se déclarer incompétents à opérer un contrôle de (...)L’État français livre des bateaux à la Libye : des ONG saisissent la justice !
Communiqué de presse
Nos huit associations saisissent aujourd’hui la justice pour dénoncer la complicité de la France dans les violations des droits humains en Libye. Elles demandent auprès du tribunal administratif de Paris la suspension d’une livraison d’équipements prévue par le ministère des Armées à destination des garde-côtes libyens compte tenu de doutes sérieux sur sa légalité.
En février dernier, Florence Parly, ministre des Armées, annonce l’achat par la France de six embarcations rapides au profit des garde-côtes (...)Libye : Financements européens pour les bourreaux des migrant·e·s
Note Migreurop #7 - Mai 2018
Depuis le début des années 2000, les tractations entre l’UE et la Libye illustrent la politique d’externalisation des frontières : la « maîtrise des flux migratoires » autorise toutes les compromissions et les entorses aux conventions internationales.
Le colonel Kadhafi avait ainsi trouvé dans le chantage migratoire un levier pour se faire une place dans le concert des nations. Sa chute semble avoir laissé les décideurs européens orphelins. Afin de trouver de nouveaux garde-frontières, ils sont prêts à (...)