Vidéo : les hotspots, véritables camps de la honte

Les tragiques naufrages qui se sont produits en avril 2015 en mer Méditerranée et la « non-réponse » de l’Union européenne ont mis en évidence l’échec des politiques européennes d’asile et d’accueil. Dans un contexte de crise d’humanité et de solidarité, l’UE aurait dû ouvrir ses frontières, et assumer ses responsabilités en matière de sauvetage en mer. Au contraire, elle a opté pour le renforcement de ses frontières extérieures via l’adoption de l’approche hotspot, dans une perspective strictement sécuritaire, qui s’est traduite par la mise en place de camps dans lesquels les violations des droits des personnes étrangères se sont multipliées. Depuis leur création, de nombreux rapports d’associations ont mis en évidence la violence de ces lieux de privation de liberté et de tri : la coercition, la détention arbitraire, les expulsions et refoulements massifs, ainsi que de graves violations des droits fondamentaux, notamment du droit d’asile.

Alors que le nombre d’arrivées est en chute libre, les camps sont toujours utilisés. A quoi servent-ils alors ? Le détournement des fonctions premières du « hotspot » ne peut plus désormais être ignoré : ils sont en réalité des camps de détention, soustraits au regard de la société civile, symboles de l’opacité des politiques migratoires européennes et du non-respect des droits des exilé·e·s.

Migreurop demande la fermeture des hotspots, véritables camps de la honte, et la fin des politiques migratoires mortifères.

Vidéo réalisée par l’agence Gorille, avec le soutien de Thanks for Nothing.