Enfermement des migrants : le "mode de gestion" privilégié des migrations

Note Migreurop #2 - Avril 2013

Depuis les années 1990, l’enfermement est devenu un instrument privilégié de gestion des populations migrantes en Europe et au-delà. Cette privation de liberté, qui s’opère au seul motif que des personnes n’ont pas respecté les règles relatives au franchissement des frontières et/ou au séjour, est une source permanente de violations des droits des migrant-e-s (durées de détention de plus en plus longues, conditions matérielles et juridiques inacceptables).

Derrière l’objectif officiel de rationalisation de la gestion migratoire, l’institutionnalisation de la détention des étranger-e-s vient en réalité criminaliser celles et ceux qu’on désigne comme indésirables, en alimentant la xénophobie. Cette politique a un coût humain et financier énorme pour nos sociétés.

Depuis 2002, Migreurop documente et dénonce les effets de ces politiques migratoires de l’Union européenne. Le réseau demande aux gouvernements de cesser d’utiliser la détention à des fins de contrôle migratoire, et appelle les opinions publiques à refuser toutes les logiques d’enfermement des étranger-e-s.