Lancement de la campagne Frontexit à Nouackchott

Rimweb (Mauritanie), 21/03/2013

La campagne inter associative Frontexit a été lancée, le 20 mars à Bruxelles et à Nouakchott et le 28 mars à Tunis dans le cadre d’un atelier au Forum Social Mondial. À l’initiative du réseau Migreurop, des associations du Nord et du Sud de la Méditerranée se mobilisent pour dénoncer cette politique.

A Nouakchott, plusieurs journalistes de la presse mauritanienne ont été conviés par les organisations de la société civile à une conférence de presse marquant le lancement officiel de cette manifestation.
Le représentant de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH) sera la cheville ouvrière du combat mené contre les violations des droits humains, Daouda Sarr a abondé largement la problématique de la migration en Mauritanie, des enjeux de la lutte menée par les pays européens avant de s’appesantir sur les nombreuses questions qui se posent quant au fonctionnement, à la transparence et au respect des droits humains par l’agence européenne, Frontex.
Sarr a fait part à l’assistance de l’objectif de Frontexit à savoir informer un large public sur les dérives auxquelles donnent lieu les opérations de Frontex en termes de droits humains, et dénoncer ces dérives auprès des représentants politiques directement impliqués.
Plus concrètement, à travers les actions d’investigation, de contentieux, de sensibilisation et d’interpellation politique, les organisations de la société civile demandent :

  • La transparence sur les mandats, les responsabilités et les actions de Frontex ;
  • La suspension des activités de l’agence identifiées comme contraires aux droits humains ;
  • L’annulation du règlement créant l’agence Frontex, s’il est démontré que le mandat de l’agence est incompatible avec le respect des droits fondamentaux.

La campagne FRONTEXIT vise notamment à rassembler des informations sur le fonctionnement de l’agence Frontex, ses activités et les conséquences de ses activités sur les migrants. Ses membres rencontrent des acteurs clés et questionnent, par le biais de courriers, Frontex, les institutions européennes et les Etats membres de l’Union européenne. Ils questionnent en particulier l’agence sur des accidents dans lesquels Frontex a joué un rôle afin d’identifier les responsables. Plusieurs missions, institutionnelles et de terrain, sont prévus dans le cadre de la campagne. La première aura lieu en 2013 sur la frontière gréco-turque. Des volontaires sont également envoyés sur le terrain par le réseau Migreurop afin de mieux comprendre l’impact politique qu’a Frontex dans les Etats concernés, qu’ils soient ou non membres de l’UE.

Source : RIMWEB , La rédaction

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http://rimweb.net/2013/03/page/15/